dimanche 26 octobre 2014

CR Camp ARSPAN 2014

Camp Spéléo à Bidon du 26 octobre 2014 au 02 Novembre 2014


TPST Cumulé : 6h + 7h +2h + 1h30 + 1h30 + 6 + 7h15 = 31 h 15min

Dimanche 26/10/14 :

Thierry M. et moi prenons la route au départ de chez moi à 9h00. Nous passons par Clamecy, Nevers, Moulins, Clermont-Ferrand, Aubenas, Vallon-Pont-D'arc, et arrivons tranquillement à Bidon chez Annie F. vers 17h00.
C'est chez elle le QG de l'ARSPAN, dont elle est la trésorière, centre opérationnel pour une semaine à laquelle nous sommes 4 Châblisiens à participer cette année.

A l'arrivée sur Vallon-Pont-D'arc, par un très beau soleil nous assurant un bon 18°C, nous pouvons voir sur les hauteurs le futur musée dédié à la Grotte Chauvet : «L'espace de restitution». Annie est d'ailleurs invitée le lendemain pour visiter le site qui fourmille de techniciens, de préparateurs etc : ça se visite alors que les travaux ne sont pas achevés, et c'est le grand rush final avant l'ouverture prévue en avril 2015 ... seront-ils prêts le jour J ? (rien n'est moins sûr).

Nous retrouvons quelques membres de l'ARSPAN chez Annie : Philippe B., Michel S. et Jean-Pierre C. Nous sommes rejoint au soir par Alain G. et Laurent G. ... la branche SCC est au complet, on peut passer à table. C'est le début d'un marathon culinaire des plus appréciables. Nous prenons nos marques dans le dortoir sous les combles.

Lundi 27/10/14 :

Aujourd'hui nous allons faire un peu de désob à l'Aven Noël. L'équipe est constituée de Thierry, Guillaume V. (Président de l'ARSPAN), Michel (Secrétaire), Jean-Pierre, Laurent, Alain et moi.

Nous entrons vers 10h00 pour les premiers. Nous équipons la progression jusqu'à -30m, puis atteignons la galerie intermédiaire. L'équipement est revu par Thierry pour cet accès : 4 amarrages inox (plaquette et goujon) + 1 amarrage foré pour passer la corde, à la lucarne, au-dessus du puits borgne.

Jean-Pierre et moi faisons quelques prises de vues, pendant que Michel, Alain et Laurent filent jusqu'à la seconde trémie en désob, Thierry ayant pendant ce temps la tranquillité pour travailler en solo. Les conditions pour progresser et travailler dans cette galerie sous trémie restent assez difficiles.

Vers midi Guillaume nous rejoins et nous mangeons. Jean-Pierre surveille le détecteur de gaz (ce jour nous enregistrons avec le détecteur du CDS89 : 2,5% de CO2 là où l'on travaille). Une bonne partie de l'après-midi, nous poursuivons l'étayage et la désobstruction. Le développement atteint 13m désormais. La désob étayée suit un mur vouté supposé être le flanc droit d'une galerie. En bout il semble y avoir plus d'air entre les pierres mais le passage se resserre et un burineur nous fait défaut pour enfoncer les plaques ... Les chefs de chantier s'accorderont à dire, lors de l'AG, qu'il faudrait sonder dans la trémie, à hauteur d'une petite diaclase où le courant d'air est plus fort, car cette désob commence à être longue en horizontal sous trémie.

Michel et Thierry ressortent plus tôt que le reste de l'équipe car à 17h00 il y a réunion du CA de l'ARSPAN.
La sortie s'avère éprouvante du fait du taux élevé de CO2. Fin du jeu vers 16h00.

TPST Châblisien (4 SCC) = 6h00

Les mesures de %CO2 / %O2 donnent :

10h00 – 2,23 / 16,6 – Entrée à moins 1m ;
10h24 – 2,55 / 18,4 – Palier moins 35m ;
10h37 – 2,55 / 18,3 – Entrée de galerie intermédiaire ;
10h50 – 2,44 / 18,6 – Première coulée après la dernière MC ;
11h00 – 2,38 / 18,7 – Trémie n°1 avant dernière portion de galerie intermédiaire ;
11h35 – 2,49 / 16,6 – Trémie terminale en désob. (station NATH).

Nous retrouvons Patrick L. (secrétaire adjoint), et Pierre G. (membre ARSPAN et GASOIL) chez Annie et les laissons tenir leur réunion de CA, qui s'attarde, pour la bonne cause, puis passons à table.

Mardi 28/10/14 :

Nous avons rendez-vous avec Erik VdB. (membre ARSPAN et GASOIL) pour une nouvelle virée dans Noël (sauf Philippe qui va plonger à Bourg St Andeol dans le goule de la Tannerie). Nous sommes rejoints par Claude B., et l'équipe se complète de Michel, Thierry, Jean-Pierre et moi.

Alain et Laurent font quant à eux du repérage de surface ce jour, ne souhaitant pas se regazer à nouveau. Ils vont notamment repointer au GPS le report surface supposé de la trémie où nous désobions encore la veille, et irons également repérer les entrées des autres cavités du secteur (Grand Louret, Petit Louret, grotte de la chèvre, et Grotte de la Trémie la surplombant).

Quant à nous, nous entrons vers 10h00 dans l'Aven Noël. Nous descendons jusqu'aux grandes galeries, après avoir équipé en 8.3 le P90. C'est très gazé (comme la veille) et nous enregistrons 2,65% de CO2 en bas du grand puits P90.
A noter que le 29/12/13, Loïc O., Alain et Thierry ont relevé 2,62% de CO2 exactement au même endroit (bas du P90).

Nous filons en direction du secteur des failles, en empruntant le réseau inférieur. Thierry rééquipe en goujons et plaquettes inox le P25 et le P5 + pendule. Une partie de la galerie est à parcourir en chaussettes avant d'atteindre les failles, car concrétionnée du sol au plafond. Dans la Faille, nous enregistrons un pic de CO2 à 3,5%.

Michel et Erik changent la corde en fixe permettant l'escalade. La base de l'escalade étant désormais plus loin dans la Faille, après l'étroiture, mais beaucoup plus pratique qu'avant (c'était tuyau de poêle). Nous mangeons là. Thierry nous rejoint, Claude quant à lui a préféré ne pas aller en fond de faille avec nous et a entamé sa remontée.

Ce jour, Jean-Pierre s'occupe à nouveau des mesures de gaz (avec l'appareil du CDS89), et Erik fait de même avec un appareil perso (que CO2, qui donne sensiblement les mêmes résultats). Jean-Pierre teste également ses appareils de topo hi-Tech (Disto-X, en liaison sans fil avec une tablette etc.) et fait donc pas mal de topo dans les failles.

Thierry m'indique une petite faille (à la base de l'escalade remaniée) où nous n'irons pas ce jour mais qui présente selon ses dires des concrétions remarquables.

Michel et Erik avancent tant qu'ils peuvent après l'escalade dans la revue de l'équipement mais n'irons pas jusqu'aux boules de billard, leur mission est cependant accomplie.

Thierry et moi prenons le chemin du retour, et remontons lentement mais sûrement, nous ressortons vers 17h00. J'ai un peu la nausée.
Jean-Pierre, Michel et Erik sortent vers 18h00.

Auront été placés (par Thierry d'un côté et par Michel et Erik de l'autre) : 14 nouveaux amarrages (inox pour la plupart, dont 2 d'origine perso Thierry), une deviation, un amarrage foré.

Là encore, on a tous bien pris cher en CO2.

TPST Châblisien (2 SCC): 7h00

Les mesures de %CO2 / %O2 donnent :

10h15 – 2,49 / 18,3 – Entrée à moins 1m ;
10h35 – 2,55 / 18,2 – Palier moins 35m ;
11h05 – 2,61 / 18,1 – Fractio de milieu du P90 ;
11h28 – 2,66 / 18,2 – Base du P90 ;
11h56 – 3,11 / 17,8 – Sommet du puits d'accès à la galerie inférieure ;
12h33 – 3,18 / 17,6 – station NAIT ;
12h56 – 3,18 / 17,6 – station NOCE ;
13h30 – 3,24 / 17,5 – Pied de l'escalade dans la Faille Nord / Sud.

Mercredi 29/10/14 :

Le matin, Michel, Jean-Pierre, Laurent, Alain, Philippe et moi, nous nous rendons au Grand Louret. Nous y passerons environ 2h, devant être de retour à la mi-journée pour un repas collectif chez Annie.

Jean Pierre fait de la topo avec ses gadgets, ainsi que quelques photos et vidéos. Je traine aussi pour faire quelques photos.
Les 4 autres souhaitant que l'on réalise la traversée, afin de ressortir par le Petit Louret, nous finissons par les rejoindre au plus bas des méandres. Tout le monde cherche dans chaque rabicoin, mais le passage dans les méandres inférieurs n'est cependant pas trouvé (en tous cas, pas avec certitude), et faute de temps, nous rebroussons chemin.
C'est une bien belle cavité avec de nombreuses galeries entrecroisées sur plusieurs niveaux.

TPST Châblisien (3 SCC) = 2h00

Nous rentrons manger chez Annie, sous un soleil de plomb.
Ce jour, Thierry reste à demeure et fait moult travaux de maintenance chez Annie (électricité, éclairage, montage d'étagères) et l'accompagne également aux courses.

L'après-midi, Jean-Pierre traite ses données topo avec son logiciel GH Topo et Philippe va plonger à Bourg St Andeol dans le goule de la Tannerie, comme la veille.

Michel nous accompagne Alain et moi à la grotte de la Trémie (que j'avais visité avec Thierry et Patrick au printemps dernier) pour occuper notre après-midi. Alain et moi rampons dans cette grotte qui a fait l'objet d'une belle désob (avec les mêmes techniques que celles employées dans la seconde trémie de Noël). Cavité de petit développement dans laquelle on se tient rarement debout, mais dont le concrétionnement reste remarquable. A noter la formation d'une concrétion transparente comme de l'eau sur une plaquette zicral au sommet d'une cheminée, au fond.
Laurent se baladant un peu cet aprème, à rejoins Michel en surface et nous rentrons après une journée bien remplie et pleine d'oxygène (pas de CO2 à outrance ce jour).

TPST Châblisien (2 SCC) = 1h30

Le soir, nous sommes rejoints par Bernard Chirol (invité par Thierry) qui nous accompagnera le lendemain. Arrivent également Fred M. , Anaïs , puis Vincent (Vig) et Laurence... ça fait un peu plus de monde à table et dans le dortoir ! Vig nous dévoile ses derniers protos de lampe et exploseur ... ça fait comme qui dirait des étincelles dans nos yeux !

Jeudi 30/10/14 :

Aujourd'hui, Alain et Laurent, pas motivés par un regazage, s'en vont faire un peu de désob dans la matinée à La Varade. Laurent a un mauvais Karma ce jour et entend un truc craquer dans son doigt ... qui gonfle et le lance.

TPST Châblisien (2 SCC) = 1h30

Ils iront également faire un saut à Orgnac, pour visiter une partie du musée en surface l'après-midi (ce qu'ils peuvent avant que ça ne ferme) : d'abord une animation sur le feu et sa maîtrise à la préhistoire, puis une visite guidée du musée permanent de la préhistoire. Ils terminent leur aprème dans l'expo temporaire sur la spéléo mais n'ont le temps que d'en faire un tout petit bout.

Anaïs est en prise pour son stage universitaire ce jour.

Thierry, Jean-Pierre, Claude, Bernard, Michel, Fred et moi, nous nous retrouvons donc à l'Aven Noël pour visiter les grandes galeries à la base du P90. C'est reparti pour le CO2 avec un taux de 2,61% à peu près partout, et constant sur la journée... taux de CO2 élevé y compris dans la Galerie Supérieure ce jour (A noter que le 29/12/13, Loïc, Alain et Thierry ont relevé 2,62% de CO2 en bas du P90, mais seulement 0,29% de CO2 en bout de Galerie Supérieure car il y avait une bonne ventilation).

Michel et Fred se missionnent pour réaliser une escalade sur une coulée de calcite, là où il y a un grand gourd avant la « Grande Coulée », on les laisse là.

Thierry, Bernard, Jean-Pierre, Claude et moi, allons dans un premier temps explorer la grande galerie blanche jusqu'au fond où elle est obstruée par la calcite (et derrière se trouverait le fond de Saint Marcel ... ?). Nous constatons des traces de pas (de spéléo photographes irrespectueux probablement) sur quelques coulées de calcite au sol, au-delà des balisages ... certaines seraient récentes (de 2014 selon Thierry, qui n'en avait pas le souvenir). Nous observons de fine aiguilles de gypse et des fleurs de gypse pour lesquelles Thierry suggère de renforcer la visibilité du balisage.

Dans un sol argileux, à nouveau au-delà d'un balisage, quelqu'un a fait un « graffiti » : entourage d'un trou (trace d'un pied photo ?) d'un carré accompagné d'une flèche et d'un symbole interdiction de stationner ... en AG du samedi, ces éléments, dégradations ou inscriptions, ont pu alimenter le débat sur la pérennité des zones à préserver, et le balisage et pédagogie à revoir.

Bernard et moi, nous nous allégeons de toute notre ferraille pour aller contempler les « Tortillas » (buisson de concrétions) au fond d'une galerie en ramping (Claude, Jean-Pierre et Thierry connaissent, ils nous attendent).

Nous rejoignons ensuite Michel et Fred et passons au bas de leur escalade en cours, enjambant les grands gours, puis empruntons la main courante au pied de la grande coulée de calcite. Claude s'arrête là. (Nous ne prendrons pas le chemin remontant la « Grande Coulée » ce jour, une corde étant en place, et dont les amarrages pourront être refaits en inox une prochaine fois...).

Nous mangeons un peu plus loin, au pied de la corde pour l'escalade menant à la partie supérieure (= Galerie Supérieure) dans la salle du Carrefour. Cette corde a été changée par des spéléo ardéchois le dimanche précédent. C'est assez glissant et pénible à remonter, un barreau serait le bienvenu. De très belles concrétions ornent les murs et le plafond de la Galerie Supérieure, avec des buissons d'excentriques aux formes remarquables (une en chauve-souris !) et de couleur blanche à jaune citron.

Pas ou peu de ventilation en ce lieu ce jour (et taux de CO2 assez élevé comme ce qui a pu être constaté début Novembre 2013. Taux qui était donc complètement redescendu en fin Décembre 2013 au gré du courant d'air apparu entre-temps).

Nous redescendons à la salle du Carrefour. Nous allons voir, dans un petit méandre la fameuse chauve-souris concrétionnée et cristallisée. Un bijou ! Au passage dans le petit méandre, on trouve de très nombreux ossements de ses congénères restant à même le sol. En 2013, des prélèvements de ces os, non fossilisés, devaient permettre (souhait) une datation, mais par manque de collagène, celle-ci n'a pas été possible. En AG, le débat sera fourni sur les motivations à poursuivre la démarche scientifique sur le sujet (...). Ce qui est certain, c'est que toutes ces bébêtes ce sont trouvées piégées à un moment (peut-être pas si lointain car non fossilisé ?) au gré d'un rebouchage accidentel de leur accès à l'Aven (effondrement d'un porche par exemple). A ce jour il n'y a aucune chauve-souris (vivante) dans Noël.

Nous prenons le chemin du retour, et repassons donc vers Michel et Fred. Fred est au plafond désormais, qu'il a atteint au moyen d'une plaquette posée et le reste en amarrages naturels. En haut, pas de départ de galerie, mais de belles concrétions juste sous la voute, pour le plaisir de ce premier regard humain de près.

Bernard, Thierry et moi ressortons après 15h30, et Bernard prend congés de nous.

TPST Châblisien (2 SCC) = 6h00

Jean-Pierre tente un peu de topo dans une zone qui restait à faire dans la Galerie Inférieure. Cependant, par manque d'équipement, son projet n'ira pas à son terme ce jour.

A la sortie, Philippe, Laurence, Vig et Claude sont là. Laurence et Vig sont venus à pied depuis Bidon (Z'ont chaud !). Philippe bricole la nouvelle serrure de la trappe d'entrée qu'il faut réparer, c'est indispensable pour la gestion de la cavité par l'ARSPAN. Un travail sur l'établi et en serrurerie sera nécessaire le lendemain pour finaliser la réalisation.

Fred ressort en dernier et déséquipe la corde de diamètre 8.3 L=120m qui équipait le P90 ... ne voulant pas la charrier en kit dans le P30 d'entrée, il tente de la tirer de la surface, mais c'est tellement tuyau de poêle que la corde se coince et qu'il doit redescendre ... bien essayé !

De retour au bercail, Annie m'a préparé une poterie dans son atelier (gros œuf en argile fraichement formé) que je vais me charger de transformer en photophore pour mon jardin, en découpant à l'emporte-pièce des petites fenêtres pour la lumière (poissons, grenouilles) ... rigolez ! j'y passe une plombe, c'est vraiment pas simple ! La mollesse de la chose rend l'opération périlleuse et la forme devient quelque peu patatoïdale ...

Le soir, Pierre mange avec nous ainsi que Didier Cailhol.
Ce dernier est parmi nous car il sera maitre de stage universitaire d'Anaïs en 2014/2015.
Sa présence est également justifiée pour l'ARSPAN car pendant la soirée, Didier expose les tenants et aboutissants d'un stage équipier scientifique qui se déroulera en Ardèche dans peu de temps : L'aven Noël ayant été choisi pour son caractère remarquable et pour la démarche de protection qui y est menée par l'ARSPAN.
Si j'ai bien tout pigé, Didier veut mettre en place une méthode de classification des cavités selon leur caractère « remarquable ». De nombreux critères entrent en jeu et sont évalués par des outils et techniques scientifiques simples et faciles à reproduire appelant des moyens matériels et financiers modérés et répandus ... bref = une méthodologie reproductible partout, et par tous (entendez : tous les CDS).
Bon, ça c'est le projet, et ce sera donc mis à l'épreuve par les stagiaires dans l'Aven Noël, entre-autres. Affaire à suivre de très près ... et les résultats qui seront observés à l'Aven Noël devraient permettre d'affiner les stratégies de l'ARSPAN pour ses actions de protection, c'est donc une aubaine.

Vendredi 31/10/14 :

Le matin, je vais avec Philippe Brunet pour refaire 2 clefs chez le serrurier sur la place du marché de Pierrelatte. Le besoin étant ultra spécial, Philippe, après avoir usé de son charme, a carrément l'autorisation de la patronne pour utiliser lui-même les outils afin d'usiner les clefs. A 10h15, on récupère Matthieu à la gare (il descend de Paris). Le jeune est un vaillant : grave accidenté de moto il y a moins d'un an, avec 2 lobes de poumon en moins, il va refaire un bon gros coup de spéléo avec nous... respect.

Vers 10h45, on rejoint Alain sur le chemin d'accès à l'entrée naturelle de la grotte de St Marcel. Laurent l'y a laissé après qu'ils aient cherché un moyen d'achat (ou de location) d'un burineur à des fins de désob dans la trémie le samedi ... mais choux blanc (=Un achat qui est reporté pour dans peu de temps, avant fin 2014, certainement au compte du SCC plutôt que CDS89 au regard de l'usage qu'il en sera fait, mais dont le choix doit être raisonné). Laurent ne vas pas sous terre avec nous car il a RDV chez un toubib pour son doigt esquinté.

L'équipe, Philippe + Matthieu + Alain + moi, entrons sous terre vers 11h15.
Je trimballe ce jour notre détecteur de gaz, l'occasion de refaire des mesures pour comparer à celles faites au printemps et au nouvel an 2014 (avec le même détecteur CDS89). Notre objectif de visite du jour est le Pont d'Arc dans le Réseau IV, que j'ai déjà parcouru avec Thierry ,Alain et Loïc + Vig et Laurence, le 30/12/13. A cette époque, rappelons que les taux de CO2 enregistrés étaient très faibles. Au printemps, avec Thierry et Patrick, nous avions parcouru l'intégralité du Réseau I et enregistré des valeur de CO2 un peu supérieures.

C'est la première fois que Matthieu et Philippe vont dans ce Réseau IV... bin oui, même Philippe ! Qui pourtant est co-auteur du livre référent sur la « Grotte de St Marcel d'Ardèche » , mais qui est bien plus au fait des parties noyées, normal c'est son dada (entendez : hippocampe !).

Nous empruntons la grande Galerie d'entrée, l'Echelle, arrivons à la Trappe (menant à Despeysse), et remontons dans la Cathédrale où tout est illuminé puisque c'est le terminus touristique, et qu'une visite est en cours. Nous croisons le groupe de civils, passons le long des Gourds et arrivons au début de la zone touristique (escalier de ferraille, sous lequel il y a une 10aine de futs de chêne remplis de pinard ... nan ! pas touche !). Ensuite on se trouve dans la « Voute des Maçons », galerie au plafond de laquelle un forage a permis d'y faire descendre le béton pour l'aménagement de la zone touristique. C'est le Réseau I, que l'on emprunte au départ. Nous trouvons les chaussures civiles d'un groupe de jeunes spéléos encadrés, bien rangées par paires... et un peu moins bien après le passage de Philippe. Nous passons la zone des Colonnettes puis la Galerie des Boas et l'on croise les spéléos en herbe à ce niveau.

Nous atteignons la Désobstruction De Joly, puis la Grande Barrière où nous nous séparons du Réseau I et prenons à gauche le Réseau IV. L'ambiance est déjà un peu plus gazée, mais avec le courant d'air, il n'y parait pas, en tous cas nous ne le ressentons pas encore. Après ça se gâte car nous nous attaquons aux 2 escalades successives, dans la Salle du Cyprès puis du Toboggan. Nous nous essoufflons un peu et ça glisse beaucoup (la cordes est gainée de boue ...). Nous passons ensuite vers le puits Blanc, dans la zone chaotique, et arrivons à notre objectif, le Pont d'Arc, vers 15h00.

On fait une pause prolongée et on mange (enfin !). Après le café pyrotechnique, Matthieu et moi allons voir vite-fait les belles concrétions dans la Galerie du Pont d'Arc, puis rejoignons Alain et Philippe pour poursuivre un peu dans le Réseau IV, et poursuivrons jusqu'en haut du R6 ou 8 qui précède les Deux Pains de Sucre. Il est temps de stopper, d'autant que Matthieu nous fait comprendre qu'il n'ira pas plus loin, c'est compréhensible, et accepté de tous vu l'heure.

Nous rebroussons chemin et le retour se fera d'une traite, comme l'aller, mais l'ambiance gazée commencera à peser nettement plus sur nos organismes. Juste avant de ressortir, Philippe nous expose quelques-unes des conclusions des archéologues qui ont opéré aux fouilles près de l'entrée naturelle. Nous ressortons pour 18h30, donc de nuit.
Le cadenas de la porte, qui avait déjà bien gavé Loïc au nouvel an puis Thierry au printemps, a eu raison de Philippe qui ne parvint pas à le refermer. La nécessité d'une opération de maintenance du cadenas, ou son remplacement, sera signalée le lendemain aux spéléos locaux en charge de l'accès. Ah ces spéléos et leurs problèmes de serrures !

TPST Châblisien (2 SCC) = 7h15

Les mesures de %CO2 / %O2 donnent :

11h15 – 0,06 / 20,7 – Sous porche de l'entrée naturelle avant la porte ;
11h20 – 0,06 / 20,7 – Sous porche de l'entrée naturelle après la porte ;
11h25 – 0,06 / 20,7 – Dans Galerie d'entrée, aux fouilles, sur le Wagonnet ;
11h37 – 1,12 / 19,8 – Base de la Cathédrale (face à la Trappe) (... soit un peu moins qu'au printemps car avions ( 2,32 / 18,9 ) le 30/05/14) ;
12h20 – 1,75 / 19,2 – Devant le passage de la Désobstruction De Joly. (idem le 30/05/14) ;
12h25 – 1,92 / 19,1 – Derrière le passage de la Désobstruction De Joly. (... soit un peu moins qu'au printemps car avions (2,12 / 19,10) le 30/05/14) ;
12h55 – 2,44 / 18,5 – Entrée de la Salle du Cyprès ;
13h55 – 2,55 / 18,5 – Base du Toboggan ;
14h30 – 2,44 / 18,5 – Haut du Toboggan ;
14h45 – 2,61 / 18,4 – Point bas du chaos, après le puits Blanc ;
14h55 – 2,72 / 18,3 – Pont d'Arc (avant repas) ;
16h00 – 2,95 / 18,2 – Haut du R8 avant les Deux Pains de Sucre ;
16h15 – 2,72 / 18,3 – Retour au Pont d'Arc ;
16h40 – 2,44 / 18,9 – Retour en Haut du Toboggan ;
17h15 – 2,49 / 18,5 – Au pied du Cyprès ;
17h20 – 2,44 / 18,5 – Retour à l'entrée de la Salle du Cyprès.

(Pas de variation dans la journée entre nos passages Aller et nos passages Retour).
(Moins de CO2, et plus d'O2 qu'au printemps le 30/05 avec Patrick et Thierry ;
Nettement plus de CO2, et moins d'O2 qu'au 30/12/13 avec Thierry, Alain, Loïc, Vig et Laurence.).

Nous retrouvons tous nos compagnons chez Annie, qui pour la plupart sont allé à l'Aven Isa. Ils ont bien crevé de chaud pour trouver le trou car les indications d'accès et le pointage dont ils disposaient étaient approximatifs. Une fois dans le trou ils ont pu faire de très belles photos et ce vendredi soir, nous aurons plaisir à les regarder et commenter. Les blagues de Jean-Pierre qui en sont à quelques rediffusions agrémentent comme toujours la soirée pour le bien de nos zygomatiques.

Samedi 01/11/14 :

Aujourd'hui c'est férié, mais pas pour tout le monde : y'a beaucoup de pain sur la planche pour l'ARSPAN.

Le matin, Fred, Jean-Pierre et Anaïs vont dans l'Aven Noël, dans la Galerie intermédiaire, pour voir l'avancement du travail de désob dans la seconde trémie. Ils entreront à 9h45 et sortiront vers 12h15. Ils ont aussi pour mission le déséquipement du P30 d'entrée et de la vire + escalade rappelée d'accès à la Galerie Intermédiaire. Fred nous fera part en AG de son interrogation quant à la disparition d'ossements (crâne d'un loup) dans une zone théoriquement peu visitée, près de la désob. (Écrasement accidentel ? + Retrait volontaire des morceaux ? / Ou érosion naturelle ?).

Un peu en décalé, vers 10h30, Alain et Laurent se rendent à l'entrée de Noël afin de poser la nouvelle serrure. A priori, le travail amont de Philippe était nickel car le montage des frangins fut rapide et au poil.

Vig, Laurence, Michel et Thierry accompagnent Annie le matin pour faire les courses en vue de l'apéro et du repas faisant suite à l'AG.

Philippe a filé tôt, en costard, car il doit se rendre à une obligation fédérale qui lui prendra la journée (dur dur pour un premier Novembre). Matthieu l'accompagne car il rend visite à un pote et profite du voyage.

Moi je me charge de trier le matos du SCC en vue du grand nettoyage de fin de matinée, et je profite que tout le monde a foutu le camp pour finaliser ma poterie photophore (dépôt de couleur aux fenêtres avant cuisson).

Vers 11h30, Michel m'emmène avec tout le matos sale dispo (SCC, ARSPAN, perso et autre). Nous crochetons par l'Aven Noël afin trouver ceux qui doivent ressortir pour nous accompagner au lavage. Dès qu'on voit Anaïs, on lui passe le mot et on se donne RDV au « Débarcadère bétonné » de Saint Martin. On prend donc de l'avance Michel et moi et, par la route des Gorges atteignons Sauze ... où l'on ne trouve pas le débarcadère, alors on poursuit notre route à Saint Martin même et on se pose à la plage et commençons à brosser. Evidemment, les autres nous rappellent peu de temps après car ils nous attendent bien à Sauze ... au débarcadère bétonné qu'ils ont trouvé. Fallait forcer un sens interdit, du coup on les rejoint et on le force, et c'est vrai que le lieu est idéal pour faire le grand nettoyage. Les amis admirent la technicité du lave-corde Châblisien ... Z'ont jamais rien vu ! La pauvre Anaïs crie « famine ! » ... nous lui crions « brosse ! ».

Le timing étant un peu serré, on remonte tous le ventre vide à Bidon au « Point Afrique », ancien bâtiment agence de voyage aujourd'hui coulée, disposant d'une salle qui sera nôtre pour l'apéro, le repas et la soirée. Nous mangeons sur place le pic-nic un peu tardif.

De leur côté, Alain et Laurent ont mangé vite fait chez Annie pour filer ensuite, comme l'avant-veille, au musée d'Orgnac pour compléter et finir leur visite (Expo thématique temporaire sur la spéléo très intéressante dans un grand site de France remarquable).

Vig, Laurence, Thierry et Claude nous rejoignent rapidos à la salle et nous dressons les tables et remplissons les frigos. Ce soir c'est raclette générale, alors Thierry est à la manœuvre pour dérouler du câble afin d'alimenter les appareils (5 !) sans faire tout sauter... pas simple, d'autant que les prises sont rares et lointaines.

Il est déjà 16h30 passé, alors on file chez Annie pour étendre le matos lavé, se changer, et on repart pour l'AG de l'ARSPAN se tenant dans la salle principale de la mairie de Bidon.

L'AG débute après 17h30 et se termine à 19h, je ne vous fait pas de CR, mais c'est Guillaume V. en qualité de Prez qui anime la réunion, avec la présence multi générationnelle d'environ 25 personnes autour de la table.

Nous remontons tous au Point Afrique et cassons la gueule à l'apéro, une première fois avant que le CA se réunisse, puis Philippe débarque (enfin !) avec Matthieu, donc le CA s'isole, puis réapparais et donne ses conclusion, ... puis on recasse la gueule à l'apéro, normal quoi, SOIF ! Sont présents (en plus de ceux déjà cités) : Jacky C., Marcel T., Gérard M., Papy et Cathy, Eric et Myriam, Raph et Christelle, Pierre.

Le Matthieu a chargé une moto des 70ies (qu'il vient d'acheter d'occaz) dans le Duster de Philippe. Ça sent l'huile et l'essence et on l'aide à l'extraire. Elle fait très JoBarTeam et grogne un beau boucan la bête. Dehors, une pompe à membrane garde l'entrée ... on va y revenir.

On passe à table, on est une trentaine, et les appareils ne veulent pas tous fonctionner au départ mais ça s'arrange et on finit tous par bien se régaler. Je suis à la table des anciens, qui n'ont pas tous passé la main, mais font une belle brochette de vedettes !

Après le repas, Pierre nous présente un film du premier essai de pompage réalisé par le G.A.S.O.I.L en 2014 au siphon de boue des Salles Rouges d'Orgnac. C'est pour promouvoir le second = l'expérience a avorté bien que presque accomplie car le matos a fait des siennes, et sera donc renouvelée prochainement avec des pompes à membranes remises à neuf, et tout doublé, pour plus de réussite, et repasser là où les anciens étaient passés y'a 30 ans au moins. Les invitations pour aller faire les 3 huit dans la chienlit sont lancées.

L'interminable vaisselle prend fin (et je reconnais que ce n'est pas beaucoup grâce à moi) et vers 1h00 du mat' on peut fermer et rentrer se coucher. Thierry trouve qu'on a été sage et qu'il reste encore du pinard dans les cubis ... un scandale !

Dimanche 02/11/14 :

C'est fini, tout le monde se taille progressivement. Dans la matinée, Régis le voisin d'Annie nous rend visite avec sa compagne Karine, et ils offrent à Thierry un BBQ du troisième type. Il est heureux comme un gamin. Thierry et moi partons de chez Annie peu après les Guillon, vers 11h30. Même route qu'à l'aller, tranquilles, d'ailleurs en passant par Vallon Pont d'arc, on croise Gabriel, un spéléo qui avait fait des stages EFS en même temps que Jérôme et moi ... le monde est petit, et on passe donc une petite heure à causer à la terrasse d'un café. On fait notre break bouffe en Haute-Loire vers Brioude, puis on trace pour un retour sur Charbuy vers 20h puis Voulx vers 21h.

Bref, la semaine était bien chargée d'émotions spéléologiques, de bons contacts humains, et baignée de soleil, une vraie chance (deux jours après, l'Ardèche essuyait un déluge !).

Je suis très content, ainsi que Alain et Laurent, que nous ayons été invités pour ce camp ARSPAN, et très fier également que cette joyeuse équipe nous ait intronisé comme membres sympathisants de cette association. Une fois de plus, rien de tout ceci ne pourrait se faire sans de bons gérants, donc bravo, et surtout merci à Annie.

Palmus
Alias Samuel Bonnin (Spéléo Club de Châblis)